La Chaire de recherche du Canada en écologie halieutique de l’UQAR est renouvelée

L’Université du Québec à Rimouski vient d’obtenir le renouvellement de sa Chaire de recherche du Canada en écologie halieutique. Dirigée par le professeur Dominique Robert, de l’Institut des sciences de la mer de Rimouski (ISMER-UQAR), cette chaire consacre ses travaux à la valorisation des ressources de la pêche.

D’importantes recherches sur la dynamique de plusieurs espèces de poissons de l’est du Canada, dont le flétan, le maquereau et le sébaste, ont été réalisées depuis 2016 dans le cadre de cette chaire. L’utilisation de diverses technologies, comme le marquage électronique, la géolocalisation et l’imagerie sous-marine, a permis d’apporter un nouvel éclairage sur la diversité, les migrations et l’abondance de ces poissons dans le golfe du Saint-Laurent.

Le renouvellement de la Chaire de recherche du Canada en écologie halieutique est une belle reconnaissance de l’expertise de l’ISMER-UQAR, observe le recteur François Deschênes. « Le professeur Dominique Robert se démarque par son leadership et sa volonté de travailler avec les intervenantes et les intervenants du secteur des pêches. Ses travaux de recherche permettent à cette industrie de s’adapter pour favoriser une gestion durable des ressources. »

Un budget de 500 000 $ sur cinq ans est alloué à la chaire. Les travaux des prochaines années vont notamment porter sur la dynamique des stocks de flétan de l’Atlantique Nord-Ouest, le rôle du sébaste dans l’écosystème halieutique du golfe du Saint-Laurent et le développement de nouvelles méthodologies pour évaluer l’abondance et la diversité des ressources ayant un intérêt commercial. En outre, la Fondation canadienne pour l’innovation et le gouvernement du Québec ont octroyé près de 300 000 $ pour l’acquisition de caméras vidéo sous-marines pouvant être déployées à de grandes profondeurs pour appuyer les travaux de la chaire.

« La programmation de recherche de la chaire aura des retombées directes pour soutenir la durabilité de pêcheries au fort potentiel économique pour plusieurs provinces canadiennes. Les nouvelles connaissances pourront en outre être exportées à divers écosystèmes et ressources à l’échelle mondiale », mentionne le professeur Robert, qui est également le codirecteur de l’Institut France-Québec pour la coopération scientifique en appui au secteur maritime (IFQM).

La valeur des débarquements issus de la pêche commerciale au Canada s’élevait à 3,7 G$ en 2018, générant des revenus de 6,6 G$ en transformation et de 6,9 G$ en exportations. « Les travaux du professeur Robert et son équipe sont importants pour permettre à l’industrie de la pêche de répondre aux normes de l’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture. La durabilité des pêcheries est un enjeu majeur sur la scène internationale », indique le directeur de l’Institut des sciences de la mer de Rimouski, Guillaume St-Onge.

Une vingtaine d’étudiantes et d’étudiants des trois cycles font partie de l’équipe de la Chaire de recherche du Canada en écologie halieutique. Le renouvellement de la chaire permettra la formation d’une trentaine d’étudiantes et d’étudiants à la maîtrise et au doctorat en océanographie au cours des cinq prochaines années.

 

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