Développer des collaborations en Afrique de l’Ouest

Chercheur postdoctoral en océanographie, Michel Tamkpanka Tamtare est de retour d’une tournée en Afrique de l’Ouest qui lui a permis de tisser des liens avec plusieurs acteurs du monde maritime. De nouvelles collaborations en sciences de la mer sont à prévoir afin d’y renforcer les capacités en recherche océanographique.

Cette mission a été effectuée dans le cadre du projet « Transfert de connaissances et développement de collaborations entre le Québec et l’Afrique de l’Ouest » financé par Québec-Océan, dont M. Tamtare est responsable avec son collègue Simon Faye, tous deux diplômés au doctorat en océanographie. Pendant son séjour, Michel Tamkpanka Tamtare a eu l’occasion de rencontrer plusieurs organisations membres du Réseau en Océanographie Afrique de l’Ouest-Québec (ROAQ) créé en avril dernier.

Mis sur pied par MM. Tamtare et Faye, ce réseau est parrainé par la Chaire UNESCO en analyse intégrée des systèmes marins. « Ce réseau regroupe des universités et des centres de recherche du Caméroun, de la Mauritanie, du Sénégal, de la Côte d’Ivoire, du Togo, du Bénin, du Cap-Vert et ainsi que des membres de l’UQAR. Il a pour but de soutenir le développement des capacités en océanographie en Afrique de l’Ouest, notamment à travers la participation à la formation multidisciplinaire de jeunes chercheuses et chercheurs et de techniciennes et de techniciens dans le domaine des sciences océaniques. De plus, il vise la mise en place de collaborations entre les institutions canadiennes et les pays de l’Afrique de l’Ouest pour construire des relations favorisant de transfert de connaissances en sciences océaniques », explique la titulaire de la chaire, la professeure Fanny Noisette.

Pendant sa tournée, M. Tamtare a traité lors de ses rencontres de ses travaux de recherche portant sur la dérive et la dispersion océanique avec plusieurs centre d’interêt, notamment en recherche et sauvetage, dans la pollution marine, l'évaluation des impacts environnementaux et la pêche. Il a aussi présenté le réseau Québec-Océan, l’Institut des sciences de la mer de Rimouski de l’UQAR et le Réseau Québec maritime (RQM). L’un des moments forts de la tournée fut une rencontre avec des membres du Haut conseil pour la mer du Togo. « Il s’agit d’un ministère rattaché à la présidence du Togo avec qui nous avons eu à discuter sur plusieurs points concernant le renforcement des capacités en Afrique de l’Ouest et le développement de collaborations dans une perspective de création d’un centre de recherche océanographique au Togo. Pour eux, l’ISMER est un modèle à suivre pour mettre en place une institution de recherche océanographique au Togo», mentionne le chercheur de l’ISMER-UQAR.

Michel Tamkpanka Tamtare a par ailleurs rencontré l’équipe de la Chaire Internationale en Physique Mathématique et Applications (CIPMA-CHAIRE UNESCO) de l’Université d’Abomey Calavi du Bénin. « Cette chaire est la première qui a pu former plusieurs étudiantes et étudiants en océanographie dans la sous-région de l’Afrique de l’Ouest. Elle est prête pour toute forme de collaboration avec l’ISMER-UQAR afin de maintenir cette formation à long terme », indique l’océanographe qui est dirigé par le professeur Dany Dumont.

De passage à l’Université de Kara, Michel Tamkpanka Tamtare a pu mesurer l’intérêt de l’institution pour des collaborations sur le plan de la formation en océanographie. « À cet effet, j’ai pu rencontrer le président de l’Université de Kara qui est très intéressé à collaborer avec l’ISMER-UQAR. L’Université de Kara m’a même contacté par la suite pour en savoir plus sur les possibilités de collaboration en termes d’enseignement sur la sécurité maritime, entre autres »

Les enjeux liés à l’océanographie et aux métiers de la mer ont été abordés avec des représentants de l’Université de Lomé, au Togo. « J’ai pu y rencontrer plusieurs enseignants, chercheurs et le doyen du département de l’Universté de Lomé. La secrétaire générale de l’Université de Lomé a salué cette initiative et le directeur des relations internationales souhaite aussi une collaboration avec UQAR », ajoute M. Tamtare qui est également en lien avec l’Université de San Pédro, l’Université de Félix Houphouët-Boigny et le Centre de recherches océanologiques de la Côte-d’Ivoire.

« L’ISMER-UQAR est, avec ses différentes de formations et spécialités, est un modèle à suivre pour renforcer les capacités en recherche océanographiques en Afrique de l’Ouest. Le potentiel pour établir de nouvelles collaborations est très grand », conclut Michel Tamkpanka Tamtare.

 

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