Comment améliorer le taux de survie du bar rayé remis à l’eau?

Candidat à la maîtrise en océanographie, Baptiste Brunet s’intéresse aux facteurs pouvant améliorer le taux de survie du bar rayé remis à l’eau à la suite d’une activité de pêche. Un projet qui apportera de nouvelles perspectives pour préserver cette ressource.

Originaire de Bordeaux, en France, M. Brunet a entrepris sa maîtrise en septembre 2021. « Qu'elle soit récréative ou commerciale, la pêche joue un rôle majeur lorsque l’on parle de gestion des stocks de populations des espèces visées par ces pratiques. Le sujet sur lequel je travaille vise à approfondir les connaissances concernant l’impact de cette pêche sur la physiologie du bar rayé, mais aussi faire de cette pêche une activité plus responsable et respectueuse de l’espèce. »

Le projet de recherche de M. Brunet a pour objectif de déterminer les sources de stress et le taux de survie du bar rayé qui a été remis à l’eau une fois pêché. « De nombreux paramètres environnementaux, comme la température et la salinité, mais aussi halieutiques, comme la durée du combat, la durée d’exposition à l’air et le site d’hameçonnage, ainsi que des paramètres biologiques, pensons à la taille du bar rayé, aux blessures liées à l’hameçonnage ou au frottement du fond marin entrainant des blessures, seront considérés afin d’évaluer et de mesurer au mieux leur influence à court et long terme sur la survie du poisson », explique le chercheur de l’ISMER-UQAR.

Au cours de l’été, l’étudiant dirigé par la professeure émérite Céline Audet et codirigé par le professeur David Deslauriers et la chercheuse Dominique Lapointe, du ministère de la Faune, de la Forêt et des Parc, a récupéré des échantillons de tissus et de sang sur 24 bars rayés dans la Baie-des-Chaleurs. « Je suis actuellement en train de les analyser en laboratoire. Mes travaux vont permettre de contribuer de manière scientifique aux connaissances de la physiologie du bar rayé et de valider les outils transcriptomiques mis au point par le consortium Gen-Fish pour évaluer l’état de stress et de santé des poissons d’eau douce tant en milieu naturel qu’en milieu de production. »

En outre, la maîtrise en océanographie de Baptiste Brunet va contribuer à identifier les meilleures pratiques pour assurer une pêche durable du bar rayé. « Mes travaux vont permettre au ministère de la Faune, de la Forêt et des Parcs de mieux évaluer les effets directs de la pratique de remise à l’eau sur la santé de la population de bar rayé du sud du golfe du Saint-Laurent, population que l’on retrouve dans la Baie-des-Chaleurs. Cette évaluation pourra servir à mieux encadrer cette pratique de capture. »

Baptiste Brunet est un passionné du monde maritime depuis son enfance. « Je passe une grande partie de mon temps au bord de mer et le fait de lier passion et études était important pour moi. Mon domaine d’études est très vaste et rassemble de nombreuses disciplines dans un seul et même ensemble qui est la biologie marine. C’est cette diversité dans les manipulations, les protocoles et les sujets qui m’attire dans ce domaine. »

Le fait de se rendre sur le terrain est l’un des aspects qu’apprécie le plus le chercheur originaire de France. « Mon projet de maîtrise m’a permis de découvrir davantage le Québec. J’ai passé deux mois en Gaspésie cet été à sillonner la Baie-des-Chaleurs à la recherche de pêcheuses et de pêcheurs. Durant ces deux mois, j’ai rencontré énormément de monde adorable et c’est ce que je recherche en faisant ces études. »

Avant son arrivée à l’Université du Québec à Rimouski, M. Brunet a étudié en génie biologique à l’Université de Nantes à La Roche-sur-Yon. Il a profité de la dernière année de son programme pour effectuer un séjour d’études d’une année à l’Université du Québec à Chicoutimi. « C’est cette année qui m’a donné l’envie de réaliser ma maîtrise au Québec. J’ai choisi l’UQAR principalement pour l’ISMER, qui est un institut réputé dans les sciences de la mer au Québec et au Canada », observe l’étudiant qui s’est impliqué l’année dernière au sein du NEMO (navire étudiant du module d’océanographie), l’association étudiante de l’ISMER, au poste des communication interne.

C’est l’été prochain que Baptiste Brunet déposera son projet de maîtrise en océanographie. « Pour le moment, mes projets futurs ne sont pas encore définis. La biologie marine est un domaine extrêmement vaste qui me passionne et dont je n’ai découvert qu’une infime partie. La biologie n’a pas de frontière et j’aimerais découvrir le monde tout en construisant mon expérience professionnelle autour de ça. Les nouvelles rencontres, les différentes cultures, les méthodes de travail qui changent, tout cela me permet d’apprécier encore plus la biologie et me pousse à continuer sur cette voie », conclut-il.

 

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