Une autre façon de détecter la présence de la COVID-19

Une équipe de recherche multidisciplinaire se lance dans la détection du virus de la COVID-19 dans les eaux usées de l’Est-du-Québec. Une méthode non invasive qui permet de détecter le virus deux à cinq jours avant la détection classique.

La Ville de Rimouski est la première de la région de l’Est-du-Québec à participer à ce projet de recherche panquébécois, mené par le professeur en génie civil Marc-Denis Rioux et la professeure en microbiologie Karine Lemarchand pour la région du Bas-Saint-Laurent. En analysant les eaux usées des villes et des municipalités, le duo de chercheurs sera en mesure de dégager un portrait global de la présence de la COVID-19 parmi leurs résidentes et leurs résidents.

« Les personnes infectées par le virus de la COVID-19 (SARS-CoV-2) excrètent le virus dans leurs fluides corporels. Ainsi, en échantillonnant les eaux usées, nous sommes en mesure de détecter des traces du virus parmi toutes les résidentes et tous les résidents, qu’ils aient ou non développé des symptômes de la COVID-19 », explique le professeur Rioux.

La collecte d’échantillons et les travaux d’analyse vont se dérouler à partir de la fin janvier et s’étendre sur plusieurs mois. « Dans une deuxième phase du projet, qui sera soumise pour financement sous peu, nous souhaitons explorer le potentiel de cette approche pour la surveillance de lieux spécifiques propices à la contamination, tels que les hôpitaux ou les résidences pour personnes âgées, et à identifier les variants du SARS-CoV-2 en circulation dans l’Est-du-Québec. Les résultats seront acheminés à la direction régionale de Santé Publique afin de contribuer à la prévention de la propagation du virus sur le territoire », précise la professeure Lemarchand.

Les professeurs Lemarchand et Rioux sont en discussion avec d’autres villes et municipalités du Bas-Saint-Laurent et de la Gaspésie afin d’y réaliser de tels projets de recherche. 

 

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