Abïgaëlle Dussol représentera l’UQAR à la finale du concours « Ma thèse en 180 secondes »

Candidate au doctorat en océanographie, Abïgaëlle Dussol représentera l’UQAR à la finale du concours « Ma thèse en 180 secondes » le 11 mai prochain dans le cadre du 89e Congrès de l’Acfas.

Dirigée par le professeur Cédric Chavanne et codirigée par le professeur Dany Dumont, de l’ISMER-UQAR, Mme Dussol consacre son doctorat aux radars haute-fréquence utilisés pour la télédétection côtière. « Le radar haute-fréquence est un instrument qui permet de mesurer à distance les courants de surface. Dans ma thèse, je cherche à voir si on ne pourrait pas utiliser les radars pour mesurer d’autres variables environnementales, comme la vitesse et la direction du vent, par exemple. »

L’intérêt de Mme Dussol pour les radars est né lors de ses études à la maîtrise en océanographie, souligne-t-elle. « Je suis littéralement tombée amoureuse des radars! Ce sont des instruments tellement utiles et pourtant peu connu par le grand public. Les radars me fascinent par leur capacité à fournir des données de courants en quasi-instantanées et ce sur des distances pouvant aller jusqu’à 200 km. De plus, leurs mesures sont utiles dans de nombreux domaines océanographiques ».

Abïgaëlle Dussol a remporté la finale locale tenue à l’UQAR le 24 mars dernier pour accéder à la grande finale du concours « Ma thèse en 180 secondes ». « J’ai toujours rêvé de participer à ce concours », mentionne la doctorante. « J’attendais juste d’être en thèse pour le faire. Pourquoi? Car trop souvent, les sujets qui ressortent en océanographie sont les plus « sexy ». Alors, même si je ne parle pas d’algues ou de béluga et que je n’ai pas de jolies simulations à montrer aux gens – je dirais même que mes graphiques sont affreux à montrer esthétiquement! –, mais ma Science n’en demeure pas moins importante et je souhaite que les gens en prennent conscience. »

Originaire de la France, Mme Dussol a effectué l’ensemble de son parcours universitaire au Québec. « J’ai d’abord obtenu un baccalauréat en physique à l’Université de Sherbrooke avant d’entreprendre une maîtrise puis un doctorat en océanographie physique à l’UQAR. C’est à travers un projet de baccalauréat que j’ai découvert la physique océanographique et j’ai été littéralement subjuguée par elle.  L’océanographie est l’une des rares Sciences où l’expression « tout est lié » prend son sens. En effet, sans l’explication des courants, on ne peut pas comprendre la distribution des sédiments ou des nutriments dans la colonne d’eau qui expliquent la répartition des espèces. »

Passionnée par l’océanographie, Abïgaëlle Dussol entend faire carrière comme chercheuse. « Ma recherche est ce que j’ai de plus précieux dans ma vie. Elle est ce qui me motive à me lever le matin et celle qui m’oblige à me coucher le soir. Elle représente mes plus grands échecs, comme mes plus grandes réussites. Elle m’a permis de m’épanouir et jamais je ne concevrai ma vie sans elle. Elle me fait souvent douter, mais elle sait aussi me rassurer dans mes moments de remises en question : bref ma recherche, je l’aime! »

La finale nationale du concours « Ma thèse en 180 secondes » aura lieu le mercredi 11 mai dans le cadre du 89e Congrès de l’Acfas à l’Université Laval.

 

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